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Vélo et sécurité : top 5 des conseils pour éviter le vol de vélo !

le vol de vélo est un fléau

922€. Ce serait le prix moyen d’un vélo neuf. Aïe… Ça pique ! Car des données récentes évoquent le chiffre faramineux de… 580 000 bicyclettes dérobées chaque année. À l’heure où les pouvoirs publics et les municipalités poussent et militent pour le développement du vélo et de la mobilité active, le vol de vélo fait beaucoup de mal à la cause. Et c’est aussi la raison pour laquelle l’abri vélos sécurisé se répand de plus en plus dans les gares, les emplacements stratégiques et jusque dans les entreprises.

Suffit-il à convaincre l’usager d’enfourcher son deux-roues ? Suffit-il à éviter les vols au quotidien ? Non, malheureusement. Tout du moins, pas toujours. Le cycliste, le vélotaffeur ou le simple amateur de déplacement à vélos doit prendre d’autres précautions pour sécuriser son deux roues, notamment dans les grandes métropoles où l’on est souvent un peu plus exposé aux incivilités. Quelles sont ces précautions ? Allez, on vous en dit plus : voici nos 5 conseils pour éviter d’avoir à pédaler sans roues !

Top 4 des conseils pour éviter le vol de vélo : découvrez comment protéger votre bicyclette, de l’abri vélos au marquage !

400 000. C’était, en 2003, le nombre de vélos volés annuellement. Un chiffre assez précis, issu d’une étude sérieuse, qui n’a pas été renouvelé durant longtemps… Oui, mais voilà : depuis, le COVID est passé par là. La sensibilisation au réchauffement climatique aussi. Les pistes cyclables se sont multipliées, se déroulant au fil de centaines et de centaines de kilomètres, des aides ont été créées pour inciter les usagers à acheter un vélo… La loi s’en est même mêlée, puisque la Loi d’Orientation et des Mobilités de 2019 prenait l’engagement d’équiper chaque gare de l’Hexagone avec un abri vélos sécurisé d’ici 2026.

L’expansion de son usage a fait exploser… le vol de vélo !

Les chiffres ont d’ailleurs clairement montré que ces mesures fonctionnaient : l’usage de la bicyclette a très nettement progressé après le COVID, notamment dans les zones urbaines. Certes, en 2024, cette progression du vélo a semblé stagner, mais les chiffres restent bien meilleurs qu’ils ne l’étaient avant 2020.

580 000 vélos serait volés chaque année… si ce n’est plus !

Oui, mais voilà… Si plus de personnes utilisent leur vélo, il y a, sans aucun doute, plus de vélos à voler. Et le vol de vélos a forcément augmenté. Les 400 000 deux-roues dérobés en 2003 sont probablement obsolètes… Aujourd’hui, ce serait ainsi 580 000 bicyclettes qui seraient, chaque année, dérobées. 580 000… minimum. Quand on connaît : 1/ le prix d’un vélo ; 2/ l’expansion actuelle du VAE, le vélo à assistance électrique… on se dit que ce chiffre fait mal. Très mal.

vol de vélos en France
Il y aurait au moins 580 000 vélos volés chaque année. Un chiffre qui fait mal, lorsqu’on sait que le prix moyen d’une bicyclette neuve avoisine 1000€. Autant dire qu’il faut trouver des moyens de protéger les deux-roues si l’on veut promouvoir la mobilité active.

Dans le viseur : les vélos à assistance électrique (VAE) !

Quand la ville de Bordeaux a entamé la transformation de son parc de vélos musculaires en VAE en libre service… en trois mois seulement, 372 d’entre eux ont été volés et 76 batteries vandalisées. De quoi engendrer un surcoût de 450 000 à 600 000€ pour la métropole et son prestataire gestionnaire. Sans compter qu’il a fallu déployer des brigades de surveillance dédiées sur deux demi-journées par semaine pour surveiller et vérifier les équipements !

Un Français sur deux aurait déjà été confronté au vol de vélo

De toute façon, ce n’est pas compliqué : aujourd’hui, en France, un Français sur deux aurait déjà été confronté au vol de vélo. En bref, oui, c’est un véritable fléau. Et il faut s’en prémunir. Car, d’après cet article d’Actu.fr, un tiers des victimes d’un vol de vélos décident de renoncer au vélo. « Ça m’a dégouté. J’ai totalement changé mes habitudes. Je ne circule plus à vélo. J’utilise beaucoup plus les transports en commun. Les vols, ça arrive souvent, et au final ça représente un coût », confie une personne qui est justement dans ce cas-là.

Voici les solutions.

1/ Le cadenas, évidemment, mais pas n’importe lequel

C’est une évidence ! Et peut-être l’un des premiers achats que l’on fait lorsqu’on achète un vélo : le cadenas. Parce qu’on le sait : il faut attacher son vélo dès qu’on le laisse. Et même si on le pose pour une durée réduite ! Croyez-nous, les études le montrent : le vol de vélos se fait majoritairement en journée – et même l’après-midi – et sur des bicyclettes qui ont été laissées à un endroit pour une courte durée. Sous-entendu… courte durée, donc moins protégées . Bref, ne transigez pas.

On attache l’antivol à la roue, mais aussi au cadre

Choisissez également un antivol qui permette de prendre non seulement la roue et le point fixe auquel vous comptez attacher le vélo, mais aussi le cadre. Les cadenas en U trop petits qui ne prennent que la roue avant peuvent faire l’affaire pour aller à la boulangerie, mais ils ne garantissent rien : on détache la roue et, malheureusement… le vélo disparaît.

comment sécuriser son vélo contre le vol ?
L’antivol en U est une quasi nécessité lorsqu’on veut sécuriser un vélo. Et un mauvais cadenas en U sera toujours mieux qu’une chaîne de qualité ! Oui, mais encore faut-il bien le poser… Ici, l’antivol ne prend que le cadre. Autant dire que les roues du vélo risquent de partir. Aïe…

Choisir un antivol pour son vélo homologué par les assurances

Ce que vous conseillent les sites spécialisés ?

  • Investissez entre 10 et 20% du prix du vélo dans la sécurité de ce dernier.
  • Privilégiez les antivols en U plutôt que les antivols à chaînes. C’est un minimum.
  • Optez pour un antivol certifié et homologué par les assurances : SRA, ART, voire ceux qui affichent le logo de la FUB…
  • Doublez les candenas : un pour la roue avant… un pour la roue arrière !

2/ Marquer son vélo

Vous pouvez également utiliser le marquage Bicycode®. Comme expliqué sur le site qui lui est consacré, « le Bicycode® est une technique simple et efficace de marquage pour référencer votre vélo et faciliter sa recherche en cas de vol ». Il n’empêchera donc pas le vol, à moins qu’il ne joue un rôle dissuasif, mais facilitera, au moins, les recherches du vélo. Et vous permettra peut-être un jour de le récupérer.

150 000 vélos retrouvés chaque année… mais qui ne peuvent pas forcément être rendus à leur propriétaire

Concrètement, ce code est « un numéro unique gravé sur le cadre des vélos ». « Chaque vélo est ainsi référencé dans un fichier national consultable en ligne et sur un site internet dédié. Depuis que le système a été mis en place en 2004, la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) a recensé plus de 150 000 vélos marqués. » Car, l’un des problèmes, c’est que les vélos que l’on retrouve ne peuvent souvent pas être restitués à leur propriétaire ! Chaque année, 150 000 bicyclettes sont ainsi retrouvées… sans pouvoir être réellement remises. Problème réglé avec le marquage !

3/ Le laisser dans un abri vélos sécurisé

Cela fait partie des préconisations fondamentales : l’abri vélos sécurisé. On ne peut pas passer à côté. On ne peut pas faire sans. Alors, évidemment, pour aller chercher le pain à la boulangerie, le support extérieur fera bien l’affaire. Mais lorsqu’on doit laisser le deux-roues pour une journée complète, une nuit ou une période plus longue, l’abri vélos est indispensable. Et, bien entendu… l’abri vélos sécurisé.

abri vélos sécurisé
Un bel abri vélo modulable, personnalisable et sécurisé. De nombreux supports sont prévus pour cet espace dédié aux deux roues dans cette entreprise. L’accès se fait par un portillon verrouillable. Même lorsque l’abri vélos se ferme, on vous incite toujours à cadenasser votre vélo sur un support avec votre antivol en U.

L’abri vélos sécurisé doit proposer des supports adaptés en nombre suffisant

L’accès peut se faire par digicode ou à l’aide d’une clé. À l’intérieur, des supports permettant de poser les deux-roues et de les attacher solidement. Attention : un abri vélos dans lequel on se contenterait d’entreposer en vrac les bicyclettes ne présenterait aucune utilité. Les supports et les racks sont absolument nécessaires. D’ailleurs, les organismes (municipalités, collectivités, bailleurs sociaux, associations…) qui veulent prétendre aux aides financières du programme Alvéole Plus pour l’installation de leurs abris vélos doivent se positionner sur des abris vélos sécurisés avec supports.

4/ Lui greffer une petite puce GPS

Une idée de plus : la puce GPS ! Elles constituent un investissement non négligeable, certes. Mais rappelez-vous que l’on préconise de consacrer 10 à 20% du prix initial du vélo dans son budget sécurité. L’idée est simple : la puce permet de tracker le vélo sur un appli dédiée. Et, ce faisant, d’en retrouver la trace assez rapidement après s’être rendu au commissariat. Cela fonctionne souvent de pair avec un abonnement, vous vous en doutez… Mais il faut reconnaître que c’est un système assez efficace pour les VAE. Leur prix étant très élevé, l’investissement vaut vraiment le coût. Néanmoins, comme le confie Damien Goualou, gérant d’un atelier de réparation à Rennes, interrogé par Actu.fr : « C’est intéressant, mais ça ne résout pas le vol, car si on a besoin d’aller chercher son vélo via son GPS, ça veut dire qu’il est parti. »

D’après une enseigne bien connue du secteur du sport, un vélo électrique équipé d’une discrète puce GPS est récupérée dans 90% des cas !

5/ L’assurer : un complément essentiel à l’abri vélos sécurisé

Il existe de nombreuses manières d’assurer son vélo en-dehors de son domicile. Vous pouvez passer par un assureur traditionnel, mais certains assureurs se sont spécialisés dans la mobilité active, vélo et trottinette en tête. On vous laisse vous renseigner, mais les conditions varient énormément. Pour assurer un vélo contre le vol :

  • Certains réclament que le vélo soit marqué ;
  • Mais aussi qu’il soit sécurisé avec un antivol homologué (comme vu ci-dessus) ;
  • Une franchise peut être appliquée ;
  • Et l’assureur peut impacter une vétusté progressive, un pourcentage tous les mois à partir de la date d’achat (1%, 2% que l’on retire de la valeur neuve du vélo…) ;
  • La sécurisation est forcément interrogée : abri vélos fermé ; support…
  • Les roues et les pneus peuvent ne pas être couverts lorsqu’ils sont dérobés à part ;
  • On peut vous réclamer des photos – pensez donc à documenter votre sinistre ;
  • Et le dépôt de plainte peut être obligatoire ;
  • Enfin, certaines assurances n’indemnisent qu’à partir du moment où on remplace le vélo neuf.
vélo à assistance électrique, très souvent volé
La puce GPS est un ajout onéreux à la sécurité de votre vélo, mais elle est importante pour le retrouver après le vol. D’autant plus dans le cas d’un VAE, un vélo à assistance électrique. Ce dernier coûte cher : autant vous dire qu’une petite puce ne pèsera pas lourd par rapport à votre investissement initial ! Quant à l’assurance, elle vous permettra d’être encore plus serein en cas de pépin.

Comparez les assurances vélos entre elles !

Autant vous dire qu’il faut faire un gros travail comparatif préalable pour pour trouver la meilleure assurance vélo. Et que certaines n’imposent pas autant de limites que d’autres, cela va sans dire !

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