C’est le retour de la pluie ! La pluie par ci, la pluie par là… la pluie tout le temps ! Mais l’avait-on vraiment quittée en cette année pluvieuse ? Toujours est-il qu’avec l’automne, les précipitations risquent de s’intensifier. Et qui dit précipitations, dit parfois eau qui s’infiltre dans l’abri de jardin… Comment éviter ces infiltrations par écoulements au sol dans son cabanon de rangement lorsqu’il pleut fort ?
C’est une question qui revient régulièrement toute la durée de l’automne. Car, en se glissant sous les panneaux ou sous les madriers, l’eau rend l’intérieur de son abri humide. Et vient abîmer ce qu’on y stocke : cartons qui pourrissent, étagères métalliques qui rouillent, appareils électriques qui périclitent… Si vous glissez une tête dans votre cabane un jour de pluie, vous aurez peut-être envie de nous passer un petit coup de fil… ou de lire la suite de cet article ! 😉
Comment faire en sorte que l’eau ne s’infiltre pas au sol dans votre abri de jardin lorsqu’il pleut ?
L’eau. Elle est l’un des principaux ennemis des abris de jardin. Et, dans le même temps, c’est justement d’elle que nos cabanons de rangement sont sensés nous protéger ! Problème : un abri n’est pas une maison. Sa dalle béton n’est pas toujours parfaite. Et, très souvent, l’eau s’infiltre à l’intérieur du cabanon lorsqu’il pleut fort. Elle s’écoule d’abord un peu, discrètement… Puis un peu plus, jusqu’à abîmer vos cartons, vos meubles, vos appareils et vos outils. Alors, pour éviter ces infiltrations et écoulements, voici différentes solutions à appliquer :
- Le compribande ou joint d’étanchéité (avant le montage de l’abri de jardin)
- Le joint silicone
- L’optimisation du rangement intérieur
- Un ragréage
- La… scie à béton !
1/ Le joint d’étanchéité ou compribande : uniquement AVANT de monter votre abri de jardin
C’est LA meilleure solution pour éviter les écoulements et les infiltrations par le sol. Le joint d’étanchéité, ou rouleau d’étanchéité, ou compribande (appelez-le comme vous le souhaitez !) assure la meilleure étanchéité à votre abri de jardin. Le problème ? Il faut penser à le poser AVANT de monter votre abri. Après, c’est trop tard à moins de bricoler un système qui n’aura jamais la même efficacité.
Ce joint, c’est en fait un rouleau de 35 mm de largeur et 10 mm d’épaisseur qui permet d’équiper 10 ou 20 m de périmètre d’abri. Son principe est ultra simple : il suffit de découper les portions nécessaires et de les coller sur le périmètre de son futur cabanon.
La pose du compribande d’étanchéité est d’une simplicité enfantine
Le compribande a une face auto-adhésive qui permet de le scotcher directement sur la dalle béton, après avoir rapidement nettoyé cette dernière. Par la suite, le poids des panneaux et des madriers va le comprimer, ce qui empêchera l’eau de s’écouler à l’intérieur de l’abri. Sa mousse EPDM, un dérivé du caoutchouc, lui offre une étanchéité maximale et une durée de vie imbattable (on parle de 50 ans, si ce n’est plus…).
Le principe est vraiment simple, mais son utilité n’est plus à prouver !
2/ Le joint silicone : la solution système D a posteriori
Lorsque, malheureusement, l’abri est déjà monté et qu’il vous est impossible d’ajouter une compribande d’étanchéité, ce joint d’étanchéité évoqué ci-dessus, tout n’est pas perdu. Heureusement ! En revanche, il ne restera que des solutions un peu débrouille, un peu système D, qu’il faudra surveiller et renouveler dans le temps.
La première d’entre elle, c’est le joint silicone. Avec un mastic acrylique en cartouche prévu pour les joints d’étanchéité en extérieur, vous allez pouvoir faire le tour de l’abri de manière à ce que l’eau ne s’infiltre plus à l’intérieur. Vous pouvez aussi choisir un mastic bitumineux qui assurera une excellente étanchéité.
Le joint silicone pour étanchéifier son abri se renouvelle régulièrement
Le problème ? Parfois, l’écart entre le bas du madrier et le sol béton est assez important. Tant pis, il faudra faire avec en espérant que le mastic fasse un minimum barrière. Par ailleurs, lorsqu’on a 12 ou 15 mètres de périmètre à étanchéifier… on doit débloquer un petit budget cartouches ! Et un petit budget… à renouveler : là où le joint d’étanchéité compribande se pose une fois, une seule, le mastic, lui, va bouger, c’est inévitable. Le gel va l’endommager ; le bois, en bougeant, va l’étirer… Bref, il faudra le surveiller et le refaire une fois par an ou une fois tous les deux ans si vous êtes chanceux.
Mais si vous constatez que l’eau pénètre dans votre abri de jardin, franchement, c’est une solution qui n’est vraiment pas si mauvaise à mettre en œuvre !
3/ L’eau s’infiltre dans votre abri de jardin ? Réfléchissez à vos rangements !
C’est notre troisième suggestion parce qu’elle est simple, évidente et facile à concrétiser. Si l’eau pénètre dans votre abri et que vous êtes limité dans vos possibilités pour étanchéifier correctement le sol, améliorez vos rangements. Par exemple, prévoyez des étagères métalliques dont les pieds sont équipés de protections PVC. Ces dernières ne craignent pas l’eau et protègeront vos étagères de la rouille. Si vous avez des rangements en bois qui stagnent dans l’eau après chaque averse, troquez les contre des solutions composite ou résine. Ou surélevez-les en utilisant des vieilles dalles de piscine. Ne posez plus de cartons au sol et aménagez un espace pour les outils métalliques protégé par une bâche un peu épaisse.
Exit le bois, évitez l’acier… Privilégiez les rangements en résine PVC !
Bref, adaptez-vous, c’est déjà la première solution ! Évitez les stockages en bois ou en carton, soyez très prudent avec les solutions métalliques pas toujours aussi qualitatives que ce que l’on vous promet… Privilégiez les plastiques et les composite.
En revanche, ne vous faites pas d’illusion… Si vous laissez l’eau pénétrer dans votre abri de jardin, elle aura bien des possibilités de stagner… Et si elle stagne, elle attirera probablement les moustiques. Malheureusement, on ne peut pas solutionner tous les problèmes en une fois !
4/ Et un ragréage de la dalle béton dans l’abri de jardin ?
Possible ? Pas possible ? Si vous êtes bricoleur, vous pouvez peut-être vous lancer dans ce projet. Encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle. Il faut savoir que les problèmes d’étanchéité au sol d’un abri de jardin proviennent souvent de sa dalle béton. Si la dalle n’est pas tout à fait de niveau, si une légère pente amène l’eau à pénétrer à l’intérieur, c’est la dalle qui est en cause. De la même manière, si la dalle dépasse du débord de toiture, elle peut provoquer des écoulements d’eau (voir ci-dessous). Dans ces conditions, on peut imaginer tenter un ragréage de sa dalle pour la mettre à niveau.
Il faudra évidemment préparer l’abri de jardin. Le vider. Puis le nettoyer de fond en comble avant de tenter ce ragréage. Deux possibilités s’offrent alors à vous : coffrer l’intérieur de l’abri ; ou en coffrer l’extérieur.
Le coffrage : à l’intérieur de l’abri de jardin ? à l’extérieur ?
En coffrant l’intérieur de l’abri, vous surélevez votre dalle béton en préservant vos madriers. Pour autant, cela vous oblige à créer une rigole à l’extérieur de l’abri, au pied des madriers, afin d’évacuer l’eau qui ne manquera pas de s’écouler, et de la diriger là où vous le souhaitez. Il faut éviter que l’eau ne stagne sous vos madriers, même si le ragréage l’empêche désormais de pénétrer dans l’abri.
En coffrant l’extérieur de l’abri, vous protégez l’abri de jardin et réglez le problème des écoulements. En revanche, vous « condamnez » le bas de vos madriers ou de vos panneaux en les prenant dans le béton. D’un point de vue structurel, c’est à envisager avec précaution.
Pour le reste, une fois votre coffrage réalisé, il suffit de faire votre mélange et de le répandre sur votre dalle, avant de le lisser soigneusement. Le tour est joué !
Les inconvénients du ragréage d’une dalle pour un abri
Si cette solution permet d’étanchéifier son abri durablement, à l’inverse du joint silicone, elle présente les inconvénients suivants :
- Son prix : certains évoquent 15 à 20/25 euros par m².
- Le temps que cela vous prend : on ne fait pas un ragréage comme on torpille quatre ou cinq cartouches de silicone autour de son abri.
- La main d’œuvre : il faut être un peu plus bricoleur !
5/ La scie à béton !
C’est notre solution n°5. La dernière. Et oui. Tout d’abord, parce qu’elle est la plus exigeante en termes de manutention. Ensuite, parce qu’elle ne solutionnera le problème que dans certaines conditions.
Lorsque la dalle déborde de la toiture
Ces conditions, les voici : il arrive que la dalle béton soit trop grande. Dès lors, elle dépasse du débord de toiture de l’abri de jardin. Or, les jours de pluie, ce dernier, lorsqu’il n’a pas de gouttière, déverse directement sur la dalle les eaux pluviales. Ainsi, si la dalle présente quelques imperfections, si elle n’est pas tout à fait de niveau ou s’il pleut trop fort, l’eau finira par pénétrer et s’écouler dans le cabanon.
Le problème est donc le suivant : la dalle béton déborde de la toiture (plus précisément, de son emprise au sol).
Vous allez raboter la dalle de votre abri pour en améliorer l’étanchéité
Et, pour le régler… Pourquoi ne pas raboter cette dalle ?
Il s’agit donc de vous équiper de :
- Votre bêche.
- Une scie à béton.
- Et une meuleuse.
La bêche, car il s’agit de mettre au net le périmètre de la dalle. Si elle est entourée de terre, il va falloir la mettre à nue, découvrir l’épaisseur de la dalle. Même chose si ce sont des graviers : retirez-les d’abord.
Ensuite, équipez-vous de vos gants, de votre plus beau masque, d’un casque anti-bruit et de lunettes de protection… et coupez votre dalle avec la scie à béton. Vous allez souffrir, c’est sûr, car couper du béton n’est JAMAIS une partie de plaisir. Mais vous finirez par obtenir assez simplement le résultat escompté que vous fignolerez joliment à la meuleuse.
Il faut avoir une scie à béton…
Évidemment, les inconvénients d’une telle solution :
- L’équipement : il faut avoir une scie à béton…
- Et le prix ! Car si vous ne l’avez pas, il vous faudra la louer.
- L’effort physique.
- Et le risque de projections sur l’abri de jardin.