Quelles sont les différentes étapes pour réaliser l’aménagement au sol de votre carport ? Peut-être vous posez-vous la question… Car il faudra en passer par là après avoir acheté votre carport en bois ou en aluminium. Certes, lorsqu’un revêtement de sol est déjà prévu, on a beaucoup moins de travail. Mais dans le cas contraire…
Car l’aménagement d’un sol n’est ni accessoire, ni une mince affaire. Il participe au moins autant au confort de stationnement que l’abri voiture lui-même. Et fait partie de vos aménagements extérieurs, contribuant à l’aspect d’ensemble de votre propriété. Alors, voici quelques étapes qui vous simplifieront la vie lorsque vous installerez votre abri !
Comment préparer le sol pour installer correctement son carport en bois ou en alu ?
Si l’abri protège la tête, le revêtement, lui, protège les pieds. C’est ce qu’il faut retenir à l’heure d’aménager une place de stationnement dans son jardin sous le couvert protecteur d’un carport en bois ou en alu. Ce dernier permet de préserver le véhicule des intempéries et d’un grand nombre d’agressions extérieures. On pense à la pluie, la neige ou la grêle, bien sûr, mais il ne faut pas oublier le soleil qui peut être non seulement une source d’inconfort, mais mettre également nos mécaniques en difficulté. Et on ne néglige pas le gel dont l’auto se trouvera préservée sous un abri voiture ! Qui dit protection pour votre véhicule, dit confort pour l’utilisateur.
Mais les agressions ne viennent pas que du dessus. Et c’est la raison pour laquelle il faut sérieusement se pencher sur la préparation du sol de son carport. Ce dernier participera au confort du stationnement et des manoeuvres. Il assurera l’étanchéité – ou non ! – de la place de parking, facilitera l’évacuation des eaux, simplifiera ou compliquera les chargements et déchargements de la voiture… Alors, oui, prêtez-lui l’attention qu’il mérite !
1/ Pour un carport en bois ou en alu, prévoir une dalle ou des plots béton
C’est indispensable ! L’ancrage d’un carport en bois ou en alu se fait forcément dans le béton. Il en va de votre sécurité et de celle de votre voisinage : sans ancrage béton, l’abri voiture risquerait l’arrachement au moindre coup de vent un peu vif. Il n’y a donc pas à hésiter : coulez votre béton si vous n’en avez pas déjà coulé.
La dalle béton : très sécurisante, mais chère !
En coulant une dalle complète, vous faites d’une pierre deux coups : non seulement vous vous assurez d’un ancrage efficace et performant, mais en plus vous aménagez votre place de stationnement. La dalle en béton est, en effet, un revêtement tout à fait satisfaisant pour votre véhicule, dès lors qu’elle est carrossable. Elle offre une étanchéité au sol optimale. Ce faisant, elle vous permet de circuler en restant les pieds au sec pour peux que la couverture soit suffisamment spacieuse et dimensionnée.
Les plots béton : beaucoup plus accessibles, mais réclament de prévoir un revêtement de sol
Les plots béton permettent, eux, de créer une solution d’ancrage rapide et efficace. La dalle, si elle est très intéressante, est chronophage et onéreuse. Une place de stationnement, ce sont environ 15 m² minimum à bétonner. Ce n’est pas rien, d’autant qu’il faut une épaisseur suffisante pour supporter le poids d’un véhicule ! Pour beaucoup moins cher et beaucoup plus rapidement mis en place, les plots béton négligent la place de stationnement pour se concentrer sur l’abri lui-même. Après les avoir coulés, il ne vous restera plus qu’à imaginer un revêtement de sol performant.
Attention aux réserves pour les massifs béton
Si vous faites des plots béton de fondation, attention, il ne faut pas prendre le risque que les plots se fendillent avec le temps. Il faut donc les concevoir comme des fondations en tant que tel. En résumé, vous ne coulez pas les mêmes plots pour un abri voiture que pour la sécurisation d’une balançoire… Il vous faudra prévoir un coffrage, un lit de gravier au fond, un ferraillage également. Pensez à surélever les plots par rapport au niveau du sol pour éviter les remontées d’eau et optimiser l’étanchéité.
2/ Choisir son revêtement de sol :
C’est maintenant le moment de sélectionner le revêtement de votre sol. Avec plusieurs possibilités qui s’offrent à vous… et zéro réponse toute faite !
Les graviers, la solution de base
Pas chère, assez peu technique… La solution des graviers est celle à mettre en oeuvre si vous avez en tête de créer vous même votre place de stationnement. Le principe ? Vous décaissez la surface que vous souhaitez recouvrir de graviers, en prévoyant un peu plus larges si vous voulez insérer des bordures. Vous déversez ensuite un épais lit de tout-venant et de grave concassée assez fine (de 0 à 20 mm). Après l’avoir bien tassé, vous pouvez placer des dalles stabilisatrices sur géotextile, ou vous contenter du géotextile si vous êtes prudent sur la question du budget. Enfin, vous recouvrez les dalles de 5 cm de graviers décoratifs.
La finition ? Sur les côtés, creusez un peu plus profond sur 7-8 cm de largeur. Enduisez le fond de mortier et positionnez dessus vos bordures pour faire propre. Attention, faites votre mortier suffisamment liquide pour que ce soit lui qui casse plutôt que la bordure en cas de pépin.
L’enrobé, le plus confortable
Cher, mais confortable, l’enrobé permet d’aménager à merveille l’approche d’une maison et la place de parking de son carport. Il crée de belles allées, propres et nettes, qui assurent un confort de manoeuvres et de conduite idéal. Le goudron, comme on l’appelle communément, verra son prix varier en fonction : de la densité du goudron, qui devra être suffisamment élevée pour le rendre carrossable ; le terrain qu’il faudra terrasser ; la surface, bien sûr, avec un prix au m² moins cher lorsqu’elle est imoportante… Et oui, un goudronnage implique des frais fixes importants. Il faut d’ailleurs que votre terrain soit suffisamment accessible pour les engins et les camions.
Passez évidemment par un professionnel pour un tel projet !
Le béton drainant, c’est pratique !
Une autre solution que nos clients apprécient : le béton drainant. Dernièrement, c’est un client qui nous a envoyé les photos de sa réalisation qui nous a confié avoir opté pour ce type de revêtement de sol. Le béton drainant est un « béton de ciment à structure ouverte », selon Wikipédia. Le résultat ? Sa porosité permet de stocker les eaux de pluie et de les rendre progressivement à la terre. Il sèche plus vite qu’un enrobé ou qu’une dalle et prévient l’apparition de flaques. Pour notre client, c’est aussi une solution qui lui a permis de libérer les gouttières en comptant sur la pente du sol et les qualités drainantes de son béton pour l’évacuation.
Et la finition ?
Pour notre client, ce sont des petits pavés décoratifs qui viennent orner le béton drainant. Mais à vous de faire marcher votre imagination ! Une chose est sûre : le décoratif n’est pas superflu. Il participe à la valorisation de la propriété et contribue à créer le coup de coeur lors d’une visite d’un potentiel acheteur. Enfin, il permet tout simplement de se sentir bien chez soi… Ce qui n’est pas un luxe !
3/ Ancrer son carport : plutôt sabots ou platines d’ancrage ?
Allez, vous y êtes presque ! Après avoir confectionné votre revêtement de sol, il ne reste plus qu’à monter votre carport et à l’ancrer au sol. Si c’est un carport en bois, il ne s’ancrera pas tout à fait de la même façon qu’un carport en aluminium ou en acier. La raison est simple : il faut éviter que le bois soit en contact avec le sol pour des questions d’humidité et de capillarité. Ainsi, pour un carport bois, ce sont des sabots d’ancrage, eux-mêmes métalliques, qui vont permettre de fixer les poteaux du carport au sol. En revanche, pour un abri voiture en aluminium, l’on utilisera des platines d’ancrage et des vis béton.
Vous pouvez envisager un scellement chimique pour votre visserie afin de rendre l’installation encore plus résistante. Dans tous les cas, faites attention à ce que votre carport soit bien de niveau en adaptant, si nécessaire, la hauteur des plots béton et en en chanfreinant les arêtes.