Vous êtes prêt pour votre première flambée de la saison ? « Enfin ! » pourrait-on dire… Car 2023 a réservé des températures très clémentes jusqu’à mi-octobre, avec un indéniable été indien dans de nombreuses régions de l’Hexagone. Mais avec la pluie qui, désormais, a fait son grand retour, l’humidité palpable dans les maisons et les températures qui ont tout de même bien baissé durant la nuit, vous ressentez peut-être le besoin de faire marcher votre poêle à bois. Attention : êtes-vous bien sûr d’avoir fait tout ce qu’il fallait avant de lancer votre premier feu ?
Voici quelques étapes que l’on vous conseille de respecter pour faciliter vos flambées initiales. Évidemment, si vous êtes un habitué, vous les connaissez sur le bout des doigts. Pour autant, quelques petits rappels ne peuvent pas faire de mal… Quant à ceux qui viennent d’acheter, de faire construire leur maison, ou qui se sont très récemment équipés d’un poêle à bois, voilà ce qu’il faut savoir avant de jouer de la flamme !
Mise en route du poêle à bois : c’est le moment… alors voici tous nos conseils pour votre premier feu de l’année !
Sommaire :
- Le ramonage
- Le nettoyage
- La révision du matériel
- Une petite flambée
- Le premier feu
- La gestion du bois et du bûcher
Il y a le feu, il y a le poêle, mais il y a surtout ce que l’on met dedans. Et oui, le secret d’une bonne flambée, c’est avant tout le bois que vous faites brûler. Si l’on abordera ce point plus précisément plus bas, vous pouvez d’ores-et-déjà jeter un coup d’oeil aux bûchers et range-bûches disponibles sur FRANCE ABRIS. Bien stocker son bois, c’est maximiser son séchage et son vieillissement. Et un bois bien sec qui se retrouve dans votre poêle est un bois qui : fera très peu de fumée, produira des cendres très fines… et qui, surtout, chauffera bien plus et bien mieux la pièce !
1/ Le ramonage : étape obligatoire
Vous le savez, vous devez faire ramoner votre conduit de cheminée par un professionnel agréé, maître ramoneur titulaire d’un brevet de maîtrise du bâtiment ou de ramonage, ou professionnel qui aurait obtenu dérogation par un commissaire de la République. Ce dernier doit pouvoir vous délivrer un certificat à l’issue du ramonage. Alors… pouvez-vous vous en passer en tant que propriétaire occupant le bien immobilier en question ? Dans les faits, oui. Qui viendra vérifier que vous avez fait ramoner votre poêle à bois ?
Que se passe-t-il en cas de sinistre ?
Le faut-il pour autant ? Non. En cas de sinistre, vous devrez présenter ce certificat de ramonage à votre assurance. Si vous avez ramoné vous-même votre conduit, l’on peut gager sans grandes difficultés que votre assurance vous le reprochera et s’en servira pour éviter de vous indemniser. Si vous ne l’avez pas fait du tout, la question ne se pose même pas…
Quel prix pour le ramonage de votre poêle ?
Or, un ramonage ne coûte qu’entre 40 et 80€. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Évidemment, certaines communes préconisent de ramoner deux fois par an son poêle, ce qui peut alourdir la facture. Chacun voit midi à sa porte, mais une chose est sûre : on vous recommande d’avoir fait ramoner votre installation avant de mettre votre poêle à bois en service pour la saison.
Ce que dit la loi : l’exemple du département du Gers (article 31-6 du règlement sanitaire départemental)…
« Les appareils de chauffage, de production d’eau chaude ou de cuisine individuels, ainsi que leurs tuyaux de raccordement doivent être, à l’initiative des utilisateurs, vérifiés, nettoyés et réglés au moins une fois par an et plus souvent si nécessaire en fonction des conditions et de la durée d’utilisation.
Dans le cas des appareils collectifs, ces opérations seront effectuées à l’initiative du propriétaire ou du syndic. Les conduits de fumée habituellement en fonctionnement et desservant des locaux d’habitation et des locaux professionnels annexes doivent être ramonés deux fois par an dont une fois pendant la période d’utilisation.
Toutefois, lorsque les appareils raccordés sont alimentés par des combustibles gazeux, les conduits spéciaux, les conduits tubés et les conduits n’ayant jamais servi à l’évacuation des produits et de la combustion des combustibles solides ou liquides pourront n’être ramonés qu’une fois par an. »
2/ Refaites-lui une beauté !
Vous l’avez constaté ou vous le constaterez bien assez vite : un poêle à bois, ce n’est pas très compliqué à entretenir… mais cet entretien peut être très régulier. Si vous ne l’avez pas fait à la fin de la saison précédente, nettoyez soigneusement sa vitre et évacuez proprement les cendres du foyer.
Comment bien nettoyer la vitre de son insert ?
Pour la vitre, il existe de nombreux produits nettoyants spécialisés. Plutôt que d’acheter un énième produit d’entretien, on vous conseille tout simplement de…
- prendre un chiffon en microfibre ;
- de l’humidifier légèrement ;
- de le tremper dans des cendres ;
- de frotter la vitre du poêle avec et les nombreux résidus incrustés ;
- puis de nettoyer avec un chiffon sec.
Vous verrez, ça fonctionne très bien et ça ne coûte rien !
Enfin, nettoyez les nombreuses toiles d’araignées avec une petite tête de loup et un aspirateur.
Attention, n’utilisez pas ni produits abrasifs, ni savon pour nettoyer votre poêle, au risque d’abîmer le revêtement métallique et la vitre.
3/ La vérification du matériel : pierre, vitre…
Cela coule de source. Avant de faire brûler votre première flambée, faites une vérification matérielle rapide. Sur un poêle, le matériel, c’est :
- La vitre.
- Les joints.
- Les pierres de sole.
La vitre et les joints vont de pair. Vérifiez que les joints ne se déchaussent pas et faites attention aux éclats qui peuvent marquer votre vitre. Pensez à questionner votre ramoneur à ce sujet : lui pourra vous dire à quel moment un éclat dans la vitre devient problématique.
Faut-il remplacer les pierres de sole du poêle à bois ?
Même chose pour les pierres de sole. Ces pierres sont les pierres réfractaires qui isolent le feu de la structure du poêle. Elles sont, parfois, en vermiculite, un minéral proche du mica, et peuvent se fendre avec la chaleur. Ce n’est pas grave… tant qu’on n’aperçoit pas le revêtement métallique du poêle derrière. Si une pierre de sole est complètement fendue et que votre ramoneur vous conseille de la changer… il faudra y consentir. Pour information, le lot de 7 pierres de sole d’un petit poêle entrée/milieu de gamme peut coûter dans les 300€. La bonne nouvelle ? Si votre poêle est assez récent, il est souvent assez facile de trouver des pièces détachées !
4/ Une toute petite flambée !
Vous y êtes presque. Mais avant de lancer votre première flambée, pensez à faire un petit feu dont le rôle sera de réchauffer le conduit de cheminée et de le déshumidifier petit à petit. L’automne est LA saison humide par excellence et, vous le savez, humidité et bonne flambée ne vont pas vraiment de concert…
5/ Le premier feu de l’année !
C’est le moment, vous vous apprêtez à lancer le premier feu de la saison. On ne va pas vous rappeler comment faire un feu efficace, non. Mais il peut être utile, pour cette première flambée, de prévoir un allumage par le haut. Pourquoi ? Parce que le premier feu peut dégager plus de fumée que de coutume, tout en produisant des cendres plus grosses, le poêle étant forcément plus humide qu’à l’issue d’une saison de chauffe. En allumant votre feu par le haut, c’est principalement de la vapeur d’eau qui sort du conduit de cheminée : il y a peu de fumée, peu de suie, peu de particules fines. Et les performances de votre feu sont meilleures !
L’allumage par le haut : mode d’emploi
Le principe est simple :
- Positionnez des bûches de taille moyenne à la base, à la façon d’un Kapla.
- Placez, de la même manière, par-dessus, des bûchettes plus petites.
- Et, sur la partie supérieure de votre assemblage, votre petit bois avec les allume-feux par-dessus si vous en avez besoin.
Les flammes prendront du haut de l’assemblage. Et comme elles sont beaucoup plus chaudes et enflamment mieux à leur base, elles enflammeront rapidement les bûchettes en-dessous. Les gaz émis par ces dernières seront brûlés immédiatement, c’est donc la vapeur d’eau qui composera principalement la fumée. Et ainsi de suite, jusqu’aux bûches les plus grosses situées en bas.
Pensez à bien aérer la pièce au démarrage du feu et à ouvrir en grand les appels d’air. Ne chargez pas trop les bûches, afin de les laisser respirer. Et profitez de votre premier feu !
Un problème à l’allumage ?
Il a du mal à partir ? Pas de panique, c’est tout à fait normal si les températures extérieures sont encore un peu élevées, si votre conduit est froid et s’il est très humide. Dans ce cas-là, ne soyez pas trop ambitieux sur vos premières flambées. Et, surtout, évitez les trop grosses bûches : privilégiez les bûchettes recoupées en deux, vous faciliterez le départ et l’entretien du feu jusqu’à ce que le poêle soit bien monté en température.
6/ Stockez votre bois de chauffage au sec et à l’abri
C’est le dernier point de la mise en route de votre poêle. Celle-ci, comme toutes les chauffes qui lui succéderont, ne doit pas se faire avec un bois trop humide. Humide à l’extérieur… mais, surtout, humide à l’intérieur ! Car, si l’on se débarrasse facilement de la couche superficielle d’humidité en rentrant son bois 48h avant de le faire brûler, on ne peut pas accélérer le séchage des bûches. Comptez 18 mois pour espérer tomber en-dessous de 20% d’humidité !
Pensez à recouper le bois qui vous a été livré par stère si vous voulez accélérer son séchage. Plus les bûches sont petites, plus leur taux d’humidité baisse vite !
Optez pour un bûcher !
Pour faciliter le processus et organiser vos feux, investissez dans un bûcher extérieur et dans un range-bûches intérieur.
- Le bûcher extérieur vous permettra d’entreposer quelques stères de bois suffisamment sec, avec des bûches à moins de 20% d’humidité, destinées à brûler durant la saison.
- Le range-bûches, placé dans un endroit pas trop humide à l’intérieur, doit permettre de stocker du bois que vous comptez brûler dans les 48h.
Vos bûches doivent être correctement ventilées et aérées. Elles ne doivent pas non plus être en contact avec le sol : c’est souvent ce qui cause le pourrissement des premières rangées de vos tas de bois.
Vous voulez en savoir plus sur les méthodes de stockage du bois de chauffage ? Consultez notre article de Blog sur le sujet !