Le paillage, paillis, ou mulch, porte bien son nom puisqu’il vient de la paille qui, à l’origine, était utilisée pour couvrir le sol durant l’hiver.
Aujourd’hui, il existe bien des matériaux pour pailler son jardin : naturel ou artificiel, minéral ou végétal. Il y en a pour tous les goûts.
Cette technique permet une protection écologique pendant l’hiver, mais aussi pendant la belle saison !
Il s’agit de réguler la température au gré des saisons.
France Abris vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le paillage.
Les types de paillage :
Le paillage ce n’est donc pas que de la paille. En effet, il en existe plusieurs types :
- Le paillage végétal : il regroupe la paille de blé, les coques de tournesol, les cosses de fèves de cacao, la paillette de lin, la paillette de chanvre, les cosses de Sarazin, les broyats de bois, de branches, mais aussi la tonte de la pelouse, et les autres « déchets » végétaux comme les feuilles mortes.
Les noyaux de fruits, comme la pêche ou l’abricot, constituent eux-aussi un excellent paillage, à la fois esthétique, économique et écologique. - Le paillage minéral : le pouzzolane, l’ardoise, les briques et tuiles pilées, les graviers et galets, ou encore le sable… le paillage minéral a pour avantage d’être plus lourd et donc plus résistant au vent.
- Le paillage artificiel : il regroupe toutes les matières qui ne sont pas naturelles pour pailler : les morceaux de cartons, le plastique, la toile de coton, ou toile de jute.
Ce genre de paillage n’est pas vraiment recommandé puisqu’il n’est pas écologique, et ne favorise pas le développement de l’écosystème.
De plus, l’esthétisme n’est pas au rendez-vous…
Les couleurs peuvent varier naturellement, mais aussi de manière artificielle. Si vous voulez mettre de la couleur sur vos sols, il existe du paillis coloré prêt à poser, rouge, bleue, verre, marron, orange… à vous de choisir !
Les avantages du paillage :
- Désherbant : en effet, les paillis empêchent la pousse des mauvaises herbes. Le sol doit bien sûr être désherbé au préalable, et le paillis fait le reste,
- Fertilisant : les paillis constituent d’excellents fertilisants naturels, ils nourrissent le sol, en apportant de la matière organique nutritive qui favorise le développement de vos plants. Cela permet donc d’éviter l’utilisation d’engrais,
- Protecteur et isolant : cette vertu régule la température. En hiver, le paillage protège du froid et en été, il prévient, au contraire, de la sècheresse et de la chaleur quand il est posé à temps, avant que les températures montent un peu trop,
- Ecologique : le paillage est une technique pour la protection des plantes 100% naturelle (pour le paillage végétal ou minéral). De ce fait, il favorise le développement de l’écosystème.
Les insectes, larves, limaces, escargots, viennent s’y réfugier pour l’hiver et se reproduisent. L’humidité et les couches de paillis sont un refuge parfait pour les micro-organismes utiles comme les cloportes et lombrics, - Limite l’arrosage car évite l’évaporation. L’humidité est conservée et permet d’espacer l’arrosage, même si certaines plantes ne supportent pas toujours cette méthode,
- Décoratif : même si on pense d’abord aux vertus techniques, le visuel l’est tout autant. Un jardin c’est fait pour être admiré, alors autant que faire se peut, liez l’utile à l’agréable.
Le paillage donne également un aspect propre et fini au jardin ou au potager, - Economique : le paillage naturel, surtout quand il est récupéré de votre jardin, ne vous coûte rien ! Les feuilles mortes ou la tonte de gazon vous économisent l’achat de sacs de paillis. Toutefois, les prix des sacs de paillis disponibles en jardinerie restent tout à fait corrects.
Pour avoir un ordre de prix : 3 à 5€ les 40L pour un paillis végétal type écorces. Et une dizaine ou quinzaine d’euros pour un sac de 20L d’ardoise pilée, ou pour un sac de 50L de coques de cacao.
Les inconvénients du paillage :
- Certaines plantes peuvent ne pas être compatibles avec le paillage, dans le sens où elles en ont moins besoin. Certaines catégories comme les plantes méditerranéennes, dans leur milieu naturel, n’aiment pas tellement l’humidité, elles préfèrent vivre dans les milieux plus secs, sur les terrains rocheux. Il faudra alors privilégier le paillage minéral pour celles-ci,
- Peu stables face au vent : le paillis, mis à part les minéraux, ne résistent pas très bien au vent. La paille ou le bois s’envolent facilement, c’est pourquoi il faudra souvent répéter l’opération plusieurs fois après la première pause, et la surveiller régulièrement.
Quelles sont les périodes propices au paillage ?
Le paillage s’effectue à l’hiver, et en été. L’hiver, principalement pour protéger vos plants du froid, et l’été afin de réguler la température en conservant l’humidité.
Dès l’arrivée des beaux jours au printemps, il est important de retirer le paillage afin de laisser les premiers rayons de soleil encore légers, réchauffer le sol après un hiver long.
Réaliser son paillage soi-même : un geste écologique et économique
Avant d’effectuer n’importe quel paillage il est important « d’épurer » le terrain. Procédez à un bon désherbage, retirez les mauvaises herbes, les déchets végétaux, scarifiez même un peu le sol, sans trop le retourner, afin de le renouveler.
Il faudra aussi bien arroser avant de pailler, mais également après. Le sol à pailler ne doit pas être gelé, et bien sûr pas par temps de vent fort, cela risque de compliquer les choses…
Le paillage se répand par couches épaisses. Environ 10cm, tout dépend du paillage utilisé.
Il est souvent nécessaire de répéter l’opération, le paillage étant une matière légère qui s’envole facilement, et peut se dégrader naturellement.
Il s’applique au pied des arbres et plantes, ou entre les rangées dans le potager.
Le ramassage des feuilles mortes, le compostage, la tonte du gazon… tout cela vous permet de faire votre propre paillage sans difficultés. Les déchets naturels y sont propices.
C’est grâce à votre tondeuse que vous pourrez broyer ces déchets de manière efficace. Mais si vous disposez d’un broyeur, c’est encore mieux !