C’est bientôt le grand jour ! Les MM4L, que FRANCE ABRIS sponsorise, vont prendre la direction de Biarritz au volant de leur 4L, avant le grand départ du 4L Trophy qui sera donné jeudi 5 mai. Interview avec Mathieu Martigne, qui parcourra le désert saharien avec Maxime Kibler.
MM4L, c’est le nom qu’ont choisi Maxime et Mathieu pour leur équipage du 4L Trophy. FRANCE ABRIS les accompagne dans cette aventure qui n’aura pas été sans de nombreux rebondissements. Vous pouvez découvrir l’interview de Maxime ici. Et soutenir l’équipage à votre manière via leur cagnotte Leetchi !
Le départ approche… Comment cela va se passer ?
Oui, on part ce lundi, on a pris un AirBnb sur Biarritz. Le contrôle technique et administratif a lieu mercredi matin. Ils vont regarder notamment le châssis, vérifier la voiture. Le jeudi matin, on a un gros brief de 9h à 10h30. Puis on part le midi en direction de Salamanque, en Espagne ! On est hyper impatients, évidemment. On n’attend que ça ! Il y a quand même un peu d’appréhension, parce qu’on n’a jamais énormément roulé avec la 4L, même si on a réussi à faire 200 km la semaine dernière. Cela va déjà être un premier test que d’aller jusqu’à Biarritz ! Mais bon, mécaniquement, on a tout refait. On n’est jamais à l’abri d’une petite panne, ça fait partie de l’aventure, mais il n’y a pas de raisons que la voiture ne roule pas (rires) !
Il vous reste quelques détails à régler ?
Mécaniquement, tout est bon. Il nous reste simplement un extincteur à fixer. Après, on a profité du week-end pour faire le point sur tout le matériel. Il faut pouvoir donner un listing de tout ce qu’on a dans la 4L pour la douane. Et on en a profité pour acheter les deux ou trois derniers trucs qui pouvaient nous manquer. On va être bien chargés, mais on s’attendait à pire ! On a quand même bien bossé l’optimisation de l’espace dans la 4L puisqu’on va y passer beaucoup, beaucoup de temps d’ici mi-mai. On a essayé de faire en sorte que l’habitacle soit assez confortable et que l’essentiel soit toujours à portée de main. Cela passe par de grosses caisses plastiques dans le coffre, une organisation un peu logique… Bref, il faut réfléchir à ces nombreux petits détails !
J’imagine que vous n’êtes pas habitués à vivre un tel périple…
Non, c’est sûr, c’est une première pour nous deux. On va quand même faire 8000 km en 15 jours à bord d’une 4L qu’on a entièrement retapée, c’est assez unique ! D’autant qu’il y a, en amont, toute la préparation qui fait vraiment partie de l’aventure. C’est un peu un coup de poker, on espère que ces deux années de préparation vont porter leurs fruits. Et puis, on n’est jamais allé au Maroc, ça va être une belle découverte.
A quelle ambiance vous attendez-vous sur place ?
Cela va être sympa ! Le mot d’ordre, c’est la solidarité. C’est vraiment ce qu’on nous dit et ce qui ressort de tous les témoignages d’anciens participants. On peut, d’ailleurs, déjà le constater en amont, on est dans plusieurs groupes Facebook où l’on s’entraide, l’on se donne des petits conseils de dernière minute… Et puis, si on fait tout ça, c’est surtout pour apporter du matériel à ceux qui en ont besoin. A Biarritz, on a déjà tout notre chargement pour la Croix-Rouge française à donner. Et à Merzouga, au Maroc, on donne tout le reste à l’association Enfants du Désert. Cela représente une bonne vingtaine de kilos de fourniture, de matériel…
C’est un raid avec différents challenges… Vous avez quand même de petits objectifs pour la compétition ?
Nous, c’est évidemment le raid en lui-même qui prime avec ce matériel qu’on apporte sur place. Pour autant, si notre objectif n’est pas de finir premier, on va quand même jouer le truc. Et on ne finira pas dernier (rires) ! C’est une course au kilomètre, pas une course de vitesse. Chaque étape doit être faite en un certain nombre de kilomètres. Et, avec notre carte et notre boussole, il faut réussir à trouver le chemin le plus court !
Vous allez partager le volant et vous relayer avec Maxime ?
Oui, c’est sûr. Comme l’objectif n’est pas d’aller vite, c’est important de se relayer régulièrement et de faire des pauses. D’autant qu’il va y avoir des parties intéressantes : des dunes de sable, le col de Tichka dans l’Atlas avec une quinzaine de lacets qui montent à 2300 m… On essaiera évidemment de faire quelques images !
Votre entourage n’est pas trop inquiet ?
Si, un peu, évidemment… On a pris une Sim pour pouvoir leur donner quelques news. Mais, dans le désert, ce sera évidemment compliqué. Quoi qu’il en soit, l’organisation est top et la sécurité maximale. Les autorités marocaines sécurisent les campements tous les soirs et on a une balise GPS dans la voiture avec une borne SOS à activer en cas de pépin médical. Tout est fait pour que le raid se passe bien !