Comment bien stocker son bois de chauffage ? C’est une question que l’on nous pose parfois. En effet, lorsqu’on a fait l’acquisition d’un abri bûcher, on a parcouru la moitié du chemin… L’autre moitié ? Acheter des stères de bois. Et stocker ce beau volume qui vous permettra de vous chauffer tout l’hiver !
Or, vous l’aurez remarqué, le stockage des bûches n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Et peut même s’avérer parfois délicat lorsqu’on n’est pas équipé d’un bûcher ou d’un abri de jardin muni d’un petit appentis.
Si l’on veut que son bois sèche bien, il y a quelques règles à respecter. Des règles qui vous permettront de vous chauffer : 1/ mieux ; 2/ plus vite ! Et oui, l’objectif d’un bon stockage de son bois de chauffage est qu’il exploite au maximum son pouvoir calorifique. Et qu’il soit possible, autant que possible, de prélever du bois au quotidien pour faire partir son feu sans batailler avec ses allumettes ou consommer des dizaines d’allume-feux.
Comment bien stocker son bois de chauffage ? Vous y avez peut-être réfléchi si vous avez un abri bûcher. Voici quelques règles qui vous permettront d’optimiser la façon dont vous entreposez vos stères.
S’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir un abri bûcher pour entreposer son bois de chauffage, c’est tout de même recommandé. Au moins pour une partie de votre stock ! Consultez notre gamme bûcher pour découvrir nos propositions adaptées.
Faut-il forcément un abri bûcher ?
C’est peut-être la première question que vous vous posez. En effet, qui parle de stockage du bois de chauffage, doit forcément évoquer l’endroit où il le stocke. Il y a la technique de rangement, la disposition des bûches… Mais aussi l’environnement direct dans lequel on entrepose ses stères de bois.
Mais alors, faut-il forcément être équipé d’un abri bûcher ?
Non, pas nécessairement… Mais c’est tout de même beaucoup mieux et bien plus confortable.
Le stockage du bois de chauffage sous bâche
Il est possible de réaliser un joli tas de bois dans son jardin et de le laisser dehors. Mais il faudra tout de même, dans ce cas-là, recouvrir les bûches d’une bâche protectrice. Cette bâche protégera le bois de la pluie, certes. Mais elle aura aussi tendance, malheureusement, à générer beaucoup d’humidité à la réapparition du soleil (à moins de penser à débâcher, ce qui risque de s’avérer assez pénible à terme, convenons-en). Or, l’humidité est l’ennemi principal du bois. C’est elle qui prévient le séchage optimal des stères et limite le pouvoir calorifique des bûches. Par ailleurs, la bâche est une protection verticale. Mais elle ne protège pas des remontées d’humidité par capillarité. Il faut donc prévoir un support si l’on veut éviter de voir moisir les bûches constituant la base de son tas.
Exploiter les possibilités de son environnement
Outre la solution de la bâche, on peut évidemment profiter des facilités qu’offrent la maison et le garage : une avancée de toit, un petit appentis, un auvent… Chaque petit débord de toiture peut permettre de stocker son bois. C’est le minimum… Mais est-ce suffisant ? Pas vraiment. Lorsque le débord de toiture est trop haut, le bois n’est que très partiellement protégé. Lorsqu’on entrepose des stères sous un auvent un peu plus adapté, on ne bénéficie pas non plus forcément d’une place illimitée. D’autant que ce que le rendu peut être un peu disgracieux s’il s’agit d’un auvent de porte d’entrée. Attention : évitez, évidemment, les endroits humides et le stockage en intérieur.
L’abri bûcher pour protéger tout ou partie du bois de tous les jours
Ce que l’on conseille généralement ? D’investir au moins dans un abri bûcher capable de protéger deux à quatre stères. Le bois du quotidien, en somme. L’idée est d’offrir un toit aussi performant et optimisé que possible au bois dont on doit se servir tout au long de l’hiver. Et de stocker le reste de ses stères de façon plus cavalière, là où vous le pensez pertinent. Ou là où vous avez de la place !
Un stockage qui doit, quoi qu’il en soit, respecter certaines règles…
Comment bien stocker son bois de chauffage : les règles à respecter
L’objectif : faire en sorte que le bois soit bien ventilé. Et en mesure de sécher correctement.
L’emplacement
Choisissez un bon emplacement. Ce dernier doit être aussi ensoleillé que possible – évitez donc le Nord. Faites également attention aux vents dominants : si votre tas de bois est exposé au vent, ce dernier risque de rabattre la pluie lorsqu’elle tombe. Enfin, n’oubliez pas que votre bois doit être correctement ventilé. Oubliez les endroits clos !
Bien sûr, pensez que vous allez devoir puiser dans votre stock tout au long de l’hiver… Si vous cachez votre tas de bois à l’autre bout du jardin, vous aurez un peu plus de travail que si vous l’entreposer sous un bûcher adossé à la maison !
L’humidité
On l’a déjà dit plus haut, il vous faut éviter l’humidité au maximum. Cela implique donc de protéger vos bûches de la pluie (qui tombe verticalement), mais aussi de l’humidité du sol (qui, elle, remonte). Pour y parvenir :
- une bâche un peu lâche, qu’il est facile de remonter pour ventiler et piocher dans le stock. De quoi permettre d’accroître la protection contre la pluie.
- une dalle béton. Le béton évite les remontées d’eau par capillarité. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’humidité au sol, mais il y en aura beaucoup moins que sur une terre dénudée.
- un support entre la première rangée de bûches et la dalle. Ce peut être une palette si elle est assez résistante. Un assemblage de bambous, si vous en avez chez vous… L’idée n’est autre que de créer une interface entre le sol et le bois.
L’empilage
Empiler des bûches, c’est à la portée de n’importe qui. Mais c’est long, et souvent fatigant. Vous le constaterez rapidement, les bûches n’ont pas toutes le même gabarit. Certaines sont plus complexes à glisser que d’autres ; les plus petites permettent parfois de combler les trous… Surtout, l’on est généralement handicapé sur les côtés. Dans un bûcher, les côtés pleins permettent d’empiler le bois sans se poser de questions. En revanche, lorsqu’on doit faire une rangée sous un auvent sans bardages ou sorties de madriers pour lui donner sa forme, on arrive vite à une pyramide un peu bancale, pas forcément efficace.
Sur les extrémités de votre rangée de bois, on vous conseille ainsi d’aligner les bûches de manière classique pour le premier niveau. Puis, sur le deuxième niveau, de positionner les bûches perpendiculairement aux premières. Avant de revenir à l’alignement classique pour le troisième niveau, et faire un quatrième niveau de façon similaire au deuxième. Et ainsi de suite. Vous obtiendrez un rangement vertical parfaitement harmonieux qui présentera un avantage fondamental : il permettra une meilleure ventilation des bûches.
Attention, cette technique peut tourner au déséquilibre si les bûches sont de tailles très diverses. Voilà pourquoi il peut être pertinent de s’en servir pour « clore » les côtés du tas, mais de revenir à un empilage à parallélisme unique pour la partie centrale de votre rangée. Vous pouvez bien sûr ranger l’intégralité de votre tas en alternant la position des bûches, mais son rendu final et son équilibre dépendront forcément des gabarits que vous aviez à disposition – et de leur répartition.
Avant de faire votre flambée
Enfin, prévoyez de quoi stocker votre bois d’allumage et vos bûches les plus petites, parfaites pour faire démarrer votre feu. Ce bois-là doit être aussi sec que possible ; gardez-en toujours à l’intérieur de votre maison. Et, d’une manière générale, abri bûcher ou pas abri bûcher, rentrez votre bois 24 à 48h avant de le brûler. Cela permettra d’en sécher l’humidité superficielle.
Votre flambée n’en prendra que plus rapidement !