Le temps fait souffrir les dépendances de jardin. Ces dernières sont évidemment prévues pour vivre en extérieur et supporter les agressions. Mais il va sans dire que la météo, l’humidité, les aléas et imprévus, tout simplement, font endurer bien des souffrances à nos édifices. L’abri jardin bois n’échappe pas à la règle. Et s’il est tout à fait en mesure de durer 20 ans et peut-être plus, encore faut-il l’y aider en l’entretenant. En le rafistolant. Comment faire ? Comment réparer un abri jardin bois ?
FRANCE ABRIS vous propose un petit tutoriel non exhaustif. Ce dernier doit attirer votre attention sur des points précis, correspondant aux faiblesses habituelles des kits en bois. Le bois est un matériau vivant, qui évolue dans le temps. Cette évolution transforme du même coup le cabanon de jardin. Et c’est la raison pour laquelle il faut être vigilant et surveiller ces métamorphoses progressives. En restant attentif, l’on peut anticiper des problèmes à venir. Et profiter d’une cabane en kit en bon état durant longtemps !
Aujourd’hui, nous allons tenter de répondre à cette question simple : comment réparer et restaurer un abri jardin bois ? Que faut-il faire ? À quoi faut-il rester attentif tout au long de ses années d’usage ?
Nous nous penchons, dans cet article, sur l’abri de jardin en bois. Mais il va sans dire qu’il est aussi possible de rafistoler sa cabane métallique, voire sa cabane de rangement en résine PVC. Si le bois mérite que l’on s’attarde dessus, c’est que ses évolutions l’amènent forcément à réclamer certaines réparations.
Le sol : régler les problèmes de dalle de votre abri jardin bois
La dalle béton est essentielle pour un bon fonctionnement de votre abri jardin bois. C’est une évidence que de le rappeler : elle assure la stabilité de votre cabanon de rangement et de sa construction, et travaille à son étanchéité. Cette étanchéité s’avère fondamentale, car le principal ennemi d’une cabane en bois demeure l’humidité. Si votre dalle est mal coulée, présente une erreur de niveau, vous vous en rendrez très vite compte. Lorsqu’il va pleuvoir, il est fort possible que l’eau s’infiltre à l’intérieur de l’abri. Pis, qu’elle stagne à la base des madriers et des panneaux. En plus de ces problématiques qui se posent rapidement après la construction, vous constaterez qu’avec le temps, la dalle s’effrite aussi parfois sur ses côtés, mettant son équerrage à mal.
À l’origine : une dalle béton bien coulée !
Quelles solutions pouvez-vous envisager dans ces conditions ?
- Bien couler votre dalle béton ? Et oui, quitte à vous taquiner, c’est encore le meilleur moyen d’être tranquillisé à ce sujet. Parfois, il vaut mieux faire appel à un professionnel pour la dalle et faire le reste soi-même.
- Avant de monter votre abri jardin bois, on vous préconise l’utilisation d’un joint d’étanchéité. Celui-ci se présente sous la forme d’un rouleau en EPDM. Il se colle directement sur la dalle, là où les madriers se fixent et prennent appui. Dès lors, les madriers viennent compresser le rouleau. Et celui-ci, même avec une dalle moyennement de niveau, peut prévenir les infiltrations.
- Reprendre sa dalle avec une chape de mortier de quelques centimètres. Une opération un peu technique, mais qui vous prendra moins de temps que de démonter entièrement votre abri et de repartir de zéro.
- Envisager des joints extérieurs avec un mastic spécifique, qui permettront d’éviter que l’eau stagne à la toute base de la cabane.
Les murs : surveiller l’état du bois de votre cabane
Vous le verrez après quelques mois seulement : le bois de votre abri aura bougé. Des rainures vont apparaître, des jours et des espacements vont se faire entre les panneaux ou les madriers. Les rives vont s’écarter les unes des autres. C’est inévitable, et n’optez surtout pas pour un modèle en bois si vous voulez de la constance. Le bois vit, change, évolue ; la faute non à votre installation ou au kit que vous avez choisi, mais simplement aux conditions climatiques, au taux d’humidité, aux températures, à la pression atmosphérique. Rassurez-vous, ces gerces, ces fissures ne sont pas graves.
Toute l’importance du traitement initial
Tout du moins, elles ne le sont pas si vous avez bien traité votre abri. C’est la base. Le bois, à moins d’être une essence exotique ou naturellement résistante, donc apte à une classe d’emploi de niveau 3 ou 4 minimum, doit être enduit d’une solution protectrice non filmogène (gardez les solutions filmogènes pour un traitement en deuxième action). Ce peut être du Xylophène, comme nous en proposons sur FRANCE ABRIS, ou une huile adaptée de votre choix. Le produit doit simplement imprégner le bois en profondeur, le protégeant des champignons et des insectes xylophages.
Utiliser un produit avec une action curative sur le bois
Si, par malheur, vous constatez que des moisissures apparaissent, que des insectes relativement inquiétants galopent sur le sol, que des trous se font voir et que des traces de sciure de bois sont repérables à l’œil… Il vous faut rapidement passer à l’action. Le Xylophène a une action préventive, mais aussi curative. Suivez les indications fournies : il s’agit généralement de supprimer et retirer les parties vermoulues, puis de brosser, nettoyer et dépoussiérer le bois. Avant d’appliquer la solution.
Poncer et renouveler la lasure
Si votre bois est lasuré, le mieux est généralement d’envisager une nouvelle couche après quelques années. Évidemment, les produits qui vous sont vendus se targuent d’une durée de vie infinie… En réalité, c’est rarement le cas. Après cinq ans d’usage, prenez la peine de poncer votre cabanon et de renouveler la couche de lasure. Un bon moyen d’éviter des problèmes plus importants ! Enfin, vous pouvez toujours travailler certaines fissures qui seraient apparues dans le bois avec un mastic spécifique. Attention tout de même à ne pas contraindre le bois : il doit pouvoir bouger !
La toiture : à bichonner, elle est la plus exposée !
La toiture ! Voilà la partie de votre abri jardin bois qui est la plus exposée. C’est elle qui reçoit la pluie, la neige, les éventuels grêlons… Autant dire qu’il vaut mieux qu’elle soit résistante. Cette résistance dépend :
- De sa bonne installation initiale.
- De la résistance du bois à l’humidité, des murs précédemment évoqués à la charpente.
- Des évolutions des matériaux dans le temps.
C’est un tout. Ainsi, là encore, un problème quelconque ou le petit décalage d’une pièce vrillée peut générer une stagnation ou un pourrissement. Stagnation et pourrissement qui affecteront la solidité de la fixation du feutre bitumé ou des Shingles.
Changez le feutre bitumeux après cinq ou six ans d’usage
Si vous constatez, par exemple, qu’une planche de rive se détache et vrille un peu, agissez rapidement. Vous pouvez la changer, afin de régler le problème. Ou la fixer de nouveau en rebouchant les trous. Surtout, faites attention à la détérioration du feutre bitumé. Ce type de couverture est simple à changer et assez peu onéreuse. Après six ans d’usage, vous pouvez imaginer retirer les rouleaux initialement posés et les remplacer. La fixation se fait avec des clous ou des agrafes, dans la majeure partie des cas (pour les cabanes en kit). Un petit coup de colle silicone pour compléter la pose ? Pourquoi pas !
Dans tous les cas, cela vous permettra aussi de jeter un coup d’œil aux voliges. D’autant que, pour certaines raisons de coût, certains abris font l’économie de ces dernières, les remplaçant par un contreplaqué de mauvaise qualité, qui ne supportera pas la stagnation de l’eau. De la même façon, si vous observez une dégradation… Traitez-la !
La porte : un peu de bricolage obligatoire
La porte d’un abri jardin bois peut poser quelques problèmes. Elle constitue forcément une faiblesse de votre kit. Pourquoi ? Parce qu’on l’utilise, parce qu’on la manipule. Ouvrez une porte mille fois… elle finira par en souffrir d’une manière ou d’une autre ! C’est une partie mécanique foncièrement déséquilibrée, mettant à l’œuvre différents matériaux. Ainsi, il est possible que les charnières et les gonds métalliques se déforment avec le temps. Qu’un jeu apparaisse, amplifiant le déséquilibre… Si c’est le cas, le remplacement de la pièce en question peut se faire assez facilement.
La porte de l’abri jardin bois vrille souvent
Parfois, ce sont les planches elles-mêmes qui vrillent et qui empêchent, dès lors, la porte de se fermer correctement. Si le problème devient trop contraignant, on peut imaginer faire l’acquisition de lames de volet ou de lames de bardage aux dimensions correspondantes pour changer les pièces problématiques. Elles s’emboîtent les unes dans les autres et peuvent être renforcées par un Z ou des tasseaux qui permettront de stabiliser l’ensemble. Lorsque c’est le tout qui est vrillé, si l’on ne souhaite pas changer la porte, on peut aussi bricoler un recouvrement sur un battant. De quoi permettre un effet esthétique un peu plus réussi. Et protéger efficacement l’intérieur en réduisant les jours et les interstices !
Enfin, les portes ne sont pas les seules ouvertures d’une cabane de rangement. Souvent, celle-ci est équipée d’une fenêtre avec un petit plexiglas translucide. Il arrive que ce dernier se déchausse. Avec un peu de pâte à bois et le remplacement des tenants qui font office de cadre, on peut lui rendre une partie de sa jeunesse !
Vous avez d’autres idées, d’autres pistes de rafistolage à explorer ? Vos propres réponses à cette question « comment réparer un abri jardin bois » ? Dites-nous tout !