Votre stock de bois de chauffage est-il plein ? Alors que les températures chutent progressivement dans l’Hexagone, il est temps de laisser l’été indien derrière soi et de préparer les mois qui viennent. Comment ? Si vous avez un poêle à bois ou une cheminée, c’est simple : en complétant votre stock de bûches pour l’hiver. Car les prix de l’électricité n’ont pas fini d’augmenter… et vous apprécierez de pouvoir varier les solutions de chauffage.
Oui, mais voilà, ne tardez pas… En effet, nombreux sont ceux qui nourrissent des projets similaires. Résultat : non seulement les prix du bois de chauffage ont tendance à grimper eux aussi, mais les livraisons dans certaines régions peuvent en plus prendre du temps… beaucoup de temps. Avec le risque de se voir livrer un bois un peu trop vert !
Votre poêle à bois est-il prêt à affronter l’hiver ? Votre stock de bois de chauffage est-il plein ?
« On vient de basculer sur janvier 2024. » Le constat des vendeurs de bois de chauffage est implacable : la demande a énormément augmenté et les délais de livraison s’allongent. Dans un article de 20 Minutes, un responsable explique annoncer des délais de trois mois et plus à ses clients… Un autre ne répond qu’à ceux qui ont déjà passé commande chez lui par le passé. Un dernier, en Ille-et-Vilaine, raconte, au mois de septembre : « Nous sommes complets jusqu’en décembre parce qu’on a énormément de nouveaux clients. Chez nous, c’est +40 % de livraisons en plus sur les six derniers mois. »
Prix de l’électricité et incendies à l’origine de la pénurie
En cause ? La hausse des prix de l’électricité, bien sûr, qui incite ceux qui le peuvent à choisir d’autres moyens de chauffage. Ou à compléter un chauffage électrique ou au gaz avec l’utilisation d’un poêle ou d’une cheminée pour limiter la facture. Mais aussi les incendies qui ont ravagé certaines régions, notamment les Landes en 2022.
La livraison du bois de chauffage, le point noir
Dans ce contexte, non seulement il peut être délicat de se fournir si l’on s’y prend trop tard. Mais on doit, en plus, supporter des prix plus élevés qu’auparavant. L’inflation a frappé les vendeurs de bois de chauffage et, leurs marges étant plutôt réduites, ils n’ont pas eu d’autres choix que de la répercuter sur leurs tarifs. Pis, la vente de bois est souvent tributaire des coûts de transport. On peut payer un stère de bois à un prix raisonnable… mais voir la facture exploser à cause de la livraison, les prix des carburants ayant eux-mêmes explosé.
Malgré la hausse des prix, le stère de bois reste moins cher que les autres solutions de chauffage
Pour autant, le succès de la chauffe au poêle à bois et à la cheminée ne se dément pas. Car l’augmentation des prix du stère n’est pas aussi importante que celle de l’électricité, du fioul ou du gaz. Rapporté en kWh, là où l’électricité se situe autour de 0,23€, le fioul 0, 09€ et le gaz 0,08€, le bois de chauffage serait, lui, aux alentours de 0,03€. Imbattable, n’est-ce pas ?
Dans un article de la Voix du Nord, un autre témoin confirme l’origine de l’augmentation du prix du stère :
« [Elle est due] À beaucoup de paramètres. L’augmentation des charges qui a touché tous les secteurs, de l’entretien du matériel à ses réparations en passant par la flambée des prix du carburant. Et il faut ajouter le prix d’achat sur pied qui a été multiplié par deux en un an. […] Cela dit, malgré la hausse (des prix), il (le bois de chauffage) n’a pas atteint des sommets comme on a pu le constater sur le gaz, l’électricité, voire les pellets. »
Au cœur des enjeux, la qualité du bois de chauffage : l’importance du bûcher
Quel que soit son prix, pour rentabiliser pleinement son bois de chauffage, ce dernier doit être sec. Qui dit sec, dit vieilli et stocké dans de bonnes conditions. Il faut priser du frêne, du chêne, du charme, des essences de bois dur. Et les laisser sécher deux à trois ans afin de diminuer au maximum leur taux d’humidité. La raison est simple : un bois humide a un pouvoir calorifique bien moindre qu’un bois bien sec.
Attention au bois un peu vert
C’est aussi pourquoi vous devez être vigilant si vous rechargez votre stock de bois en ce moment. Avec les difficultés d’approvisionnement, il n’est pas rare de se voir livrer du bois un peu trop vert. 18 mois annoncés, un peu moins parfois… Et certainement pas tout à fait les 20% d’humidité requis ! Résultat : le bois brûle moins bien, fait des cendres plus grosses… et chauffe moins la maison !
Comment vérifier l’humidité de ses bûches ?
Vous voulez vérifier l’humidité de vos bûches ?
- Testez le poids. Une bûche chargée en humidité sera plus lourde qu’une bûche bien sèche, très légère.
- Cognez le bois. En frappant deux bûches ensemble, on peut juger de leur qualité : si ça résonne, c’est bon signe !
- Le test du liquide vaisselle. Mettez du liquide vaisselle à une extrémité et soufflez contre le bois à l’autre extrémité. Si des bulles se forment, l’air circule… le bois est sec.
Une solution : le bûcher
Surtout, une fois que vous avez reçu vos stères de bois, entreposez-les dans un bûcher. Un vrai ! On oublie les solutions de fortune, le bois entreposé sur une palette en extérieur ou avec une grosse bâche par-dessus… Il n’y a rien de pire pour le faire moisir ! Les avancées de toit peuvent faire l’affaire, tout comme les descentes d’escalier. Mais, le mieux, c’est un petit abri ouvert avec plancher, un abri bûches. Des bardages sur les côtés pour protéger du vent, un positionnement contre la maison…
Et le tour est joué ! Vous voilà capable de stocker trois ou quatre stères de bois à l’abri, dans un environnement correctement ventilé. C’est le bon moyen de tirer le meilleur parti de votre bois durant tout l’hiver.