Sécheresse. Depuis le mois de mai, on n’a que ce mot à la bouche. Il faut dire que les alertes renforcées ont succédé aux alertes renforcées. Si certains départements, comme les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, une partie du Tarn ou une partie du Vaucluse, s’en sortent plutôt bien, d’autres sont dans des situations délicates. Dans l’Ain, par exemple, les nappes en Dombes ont du mal à retrouver un niveau correct et une partie du département reste en alerte renforcée. Pis, les Pyrénées-Orientales, l’Oise, l’Eure-et-Loire et l’Indre sont, tout ou partie, en niveau d’alerte « crise ». Dans ce contexte, difficile d’appréhender l’été avec optimisme quand on a un jardin à entretenir. Que faire pour mettre son gazon à l’abri ?
FRANCE ABRIS vous donne quelques petits conseils d’entretien, qui ne révolutionneront pas votre approche, mais vous aideront peut-être à préserver ce qui peut l’être. ¨Parce qu’avoir un abri de jardin, c’est bien… mais encore faut-il pouvoir en profiter pour bichonner son extérieur !
Mettre son gazon à l’abri : c’est un peu le leitmotiv des propriétaires de jardin avec l’arrivée de l’été et la sécheresse qui perdure dans de nombreux départements.
On le dit souvent, mais le rôle premier de l’abri de jardin est de vous aider à bien entretenir votre extérieur. Un cabanon de rangement vous permet d’organiser et de structurer cet entretien en vous offrant toutes les facilités nécessaires. La lutte contre la sécheresse en fait partie !
Jardin : les différentes solutions pour lutter contre la sécheresse
Le gazon qui jaunit, se raréfie. La terre qui devient terriblement sèche. Et des plantes, des mauvaises herbes, les plus résistantes, qui survivent au milieu de ce triste panorama. Si vous avez déjà vu votre jardin confronté à la sécheresse, ce dépeint devrait vous parler. Malheureusement, c’est le quotidien de bien des propriétaires de maisons avec extérieur durant l’été ! Car la sécheresse ne cesse plus de frapper au retour des beaux jours – et même durant les saisons habituellement pluvieuses. Le 22 février dernier, en plein hiver, le ministre de la transition écologique expliquait ainsi que la France était « en état d’alerte »… Déjà. Dans certains départements, la situation s’est progressivement normalisée ; dans d’autres, ce n’est pas du tout le cas.
Accepter le gazon brûlé : et si c’était la meilleure solution ?
Dès lors, faut-il invariablement se résoudre à voir son gazon et ses fleurs dépérir chaque été ? Certains prennent le parti de relativiser : un gazon brûlé durant l’été devrait repartir sans problème à l’automne. Une petite scarification fin septembre ou mi-octobre, quelques semis pour redensifier la pelouse… et le tour est joué. Cela implique néanmoins d’accepter de voir sa terre plus sèche que jamais de juin à septembre.
Installer un récupérateur d’eau de pluie pour lutter contre la sécheresse
D’autres préfèrent tricher. Et oui, certains arrosent tout de même leur pelouse, malgré les interdictions. On ne peut, bien évidemment, pas vous encourager à le faire dans cette situation : un joli gazon et des fleurs en pleine forme sont clairement moins essentiels que le niveau général des nappes phréatiques. En revanche, avec un récupérateur d’eau, la triche devient un joli coup dans les règles de l’art ! Un joli coup d’autant plus pertinent que les météorologistes l’expliquent bien : les pluies irrégulières, parfois très abondantes sur de très courtes périodes, ont du mal soulager durablement la terre. Mieux vaudrait de petites pluies régulières… Contre mauvaise fortune bon coeur, ces récupérateurs profitent donc de ces fortes averses pour se remplir et vous permettent d’arroser tranquillement votre terrain tout au long de l’été.
Si vous ne faites partie ni de la première, ni de la deuxième catégorie… Il ne vous reste plus qu’une solution : appliquer diverses techniques visant à préserver votre extérieur de la sécheresse. Des techniques qui ne sont pas infaillibles, mais qui vous permettent, tout de même, de mettre toutes les armes de votre côté.
Pour soulager la pelouse et vos parterres de fleurs, quelques petites règles à adopter
Oui, il existe quelques bonnes pratiques à adopter lorsqu’on veut soulager sa pelouse, son gazon… et éviter qu’il ne roussisse, puis meurt avec le manque d’eau. En vrac :
- Faites du mulch et du paillis.
- Préservez les mauvaises herbes.
- Arrosez au bon moment.
- Ne faites que des tontes hautes.
- Tentez la tonte différenciée.
- Tondez en mulching.
- Passez un coup de binette dans vos massifs.
- Évitez de piétiner votre pelouse.
- Offrez-vous un récupérateur d’eau de pluie.
1/ Faire du mulch et du paillis
C’est une technique basique qui marche pour l’hiver… mais aussi pour l’été. En couvrant le sol, en le protégeant par une fine couche de paillis ou de mulch, vous créez un petit environnement à même de retenir l’eau et protégeant la terre d’une trop importante sécheresse. Le sol restera frais, les mauvaises herbes auront plus de mal à pousser… et vos parterres de fleurs, pour lesquels cette technique se montre très pratique, respireront un peu mieux. Pour rappel, le mulch est un paillage naturel constitué de votre gazon fraîchement tondu.
2/ Préserver ses mauvaises herbes (en les circonscrivant !)
Des mauvaises herbes s’invitent dans votre potager ou sur vos parterres ? Certains paysagistes vous conseillent de ne pas les arracher tout de suite. La raison : les adventices ou le chiendent pied-de-poule, par exemple, n’ont pas un gros besoin en eau. Grâce à leur pouvoir couvrant, elles constituent une petite couche protectrice sur la terre et les racines de vos fleurs ou de vos légumes. Attention tout de même, ne les laissez pas vous envahir !
3/ L’arrosage du jardin au bon moment
C’est la base et vous le savez certainement : on n’arrose pas son jardin à n’importe quel moment de la journée. Faire marcher son jet d’eau à 14h en plein cagnard a, en effet, toutes les chances de s’avérer inefficace. En revanche… Le soir, vers 20h, une fois le soleil descendu vers l’horizon, votre arrosage aura tout ce qu’il faut pour abreuver convenablement vos plantes. Avec, dans la foulée, la nuit pour les soulager !
4/ Les tontes hautes, c’est essentiel !
On vous dirait bien qu’il faut éviter de tondre… Vous l’avez remarqué : dans les champs où les herbes sont hautes, à la campagne, la sécheresse n’a pas le même impact que dans nos jardins tondus au cordeau. Plus l’herbe est haute, plus elle préserve la fraîcheur du sol, sa biodiversité et la qualité de sa terre. Malheureusement, dans un extérieur aménagé avec sa terrasse, son abri de jardin, ses arbres et ses plantes, la tonte finit généralement par s’imposer. Ne serait-ce que pour les enfants, les roulades ou les parties de foot ! Dès lors, s’il faut en passer par là, réglez la tondeuse le plus haut possible. Proscrivez la tonte basse : s’il ne pleut pas du tout la semaine suivant la tonte, vous constateriez rapidement les dégâts.
5/ Tonte différenciée : une bonne idée
Tondre haut, c’est une bonne chose, mais vous pouvez aussi pratiquer la tonte différenciée. Cela implique de varier les hauteurs de tonte. Bon, en l’occurrence, il s’agit de tondre le plus haut possible là où vous avez besoin d’une tonte. Et de laisser l’herbe en l’état, là où la tonte n’est pas vraiment nécessaire. En somme, des parties du jardin bien tondues… d’autres pas du tout !
6/ Le mulching pour protéger la pelouse
Si votre tondeuse le peut, faites du mulching. En ajustant la sortie adéquate sur le côté de la tondeuse, l’herbe coupée est directement rejetée sur la pelouse tondue. La fine couche de gazon tondu jouera ensuite un rôle protecteur, préservant l’humidité de la pelouse en-dessous. A la manière d’un paillis, en somme ! Le petit plus ? Cela vous évite d’avoir à vider votre sac de tondeuse ! Attention, tout de même : après la tonte, il faut prendre le temps de répartir le mulch au râteau. Il a tendance à s’agglomérer en gros paquets. Laissés en l’état, ces gros paquets risquent de faire pourrir l’herbe dessous. Méfiance, donc !
7/ La binette dans les massifs
Au pied de vos fleurs en massifs, donnez quelques coups de binette pour réordonner les canaux naturels d’évaporation. L’objectif : que la terre ne se tasse pas ! Un petit truc en plus pour filer un coup de pouce à vos plantations !
8/ On ne piétine pas la pelouse !
C’est l’évidence : si vous piétinez votre herbe déjà mise à rude épreuve, elle risque de ne pas tenir longtemps… Soulager son gazon, c’est déjà éviter de le soumettre à un stress trop élevé. Bon, en même temps, vous n’allez pas interdire aux enfants de courir dehors…
9/ Récupérez les eaux plus tôt dans l’année
Dernière astuce, la plus efficace, évoquée plus haut : l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie. Car la pluviométrie indique que, sur l’année, certains départements ne manquent pas de précipitations… Encore faut-il en faire quelque chose ou qu’elles aient vraiment un rôle nourricier pour la terre (ce qui n’est pas toujours le cas). Avec un récupérateur, dans l’idéal en béton et enterré, vous stockez toute l’eau tombée durant l’année pour vous en resservir lorsqu’elle vient à manquer.
Le point négatif ? Les récupérateurs ont une fâcheuse tendance à attirer les moustiques lorsqu’ils sont conçus en PVC et positionnés en extérieur. On ne peut pas tout avoir !