À l’heure du 2.0, de l’ultra-connecté, du virtuel qui envahit le réel ou plutôt du réel qui s’intègre au virtuel, nos habitude au quotidien changent régulièrement et rapidement.
Ce peut être notre façon d’acheter de faire les courses, sur internet ; de mesurer notre effort sportif afin de mieux atteindre des objectifs ; de cuisiner grâce à des appareils connectés qui facilitent les recettes et leur préparation ; ou notre manière de conduire, utilisant, désormais régulateur et limitateur de vitesse, park assist, GPS, etc.
S’il est une chose qui semble pouvoir résister au tout technologique, c’est la nature, ses cycles, ses fondamentaux… Oui, on peut avoir le tout dernier smartphone dans notre poche, on sera toujours obligé de mettre les mains dans la terre pour entretenir notre jardin et cultiver notre potager.
Mais, alors, quel futur imaginer pour nos lopins de terre ? Que va-t-il bien pouvoir se passer dans nos jardins dans les prochaines années ? Quelles sont les tendances portées par les collectivités et les innovations ? FRANCE ABRIS s’est posé la question.
Cultiver à distance avec le green monitoring
L’utilité de la technologie dans la gestion d’un jardin au quotidien devrait s’affirmer dans les années qui viennent. La technologie aidant, les inventions et innovations se multipliant, il devrait être possible de gérer son jardin en mettant toutes les chances de son côté. La nature aura, certes, toujours le dernier mot, mais les adjuvants multiples vous aideront à en éviter un maximum de contingences.
Le pot de fleur connecté
Prenez l’un de vos pots de fleurs. Imaginez que ce pot de fleurs ne soit pas un simple bac en terre cuite ou en matières plastiques, mais un pot connecté avec différents capteurs. Un capteur qui mesure le taux d’humidité de la terre, un autre sa température, un troisième le taux d’engrais et un dernier l’ensoleillement… Et l’ensemble de vos données disponibles sur votre smartphone via une application bien pensée ! Et bien, c’est déjà possible, puisque des pots de fleurs connectés sont disponibles à la vente.
Les systèmes d’arrosage intelligents
Tout comme les systèmes d’arrosage intelligents, pilotés à distance par smartphone. Utile quand vous partez en vacances, non ? Certains peuvent assurer jusqu’à un mois, voire plus, d’arrosage. De quoi partir se dorer la pilule en toute tranquillité… Si vous associez, à ces arrosages, un robot-tondeuse qui s’occupera d’entretenir votre pelouse, vous vous éviterez d’autant plus les déboires de fins de vacances…
Un robot pour jardiner à votre place ?
Sans parler des farmbots, ces robots-jardiniers capables de cultiver votre potager sans que vous n’ayez à lui consacrer du temps. Ces potagers connectés s’occupent de semer, d’arroser, d’éliminer les mauvaises herbes… Le tout est filmé et vous pouvez surveiller l’évolution de votre lopin de terre sur votre téléphone.
Le jardin partagé, plus qu’une tendance
Mais le jardin de demain n’évoluera pas seulement sur le plan de la technologie. C’est dans la façon même dont on le conçoit que le changement se fera sentir. Et qu’il se le fait déjà… Ainsi, la tendance semble mener au jardin partagé, un jardin exploité et cultivé par un pâté de maison, un quartier, entretenu par la commune ou les particuliers.
Différentes formes de jardins partagés
C’est parfois un espace de culture proposé par la collectivité ou tenu par une association subventionnée. Du prêt de matériel et/ou de personnel peut être envisagé… L’objectif : que tout un chacun est un espace vert à proximité dans les grandes villes, où se rendre en famille.
Le vegetal hacking, une tendance des grandes métropoles
Et ça marche ! Ainsi, à Nancy, ce sont près de 70 jardins partagés qui jalonnent les différents quartiers, à Marseille 57 et à Lyon 35. Cette démarche, associée à la tendance du green-monitoring évoquée ci-dessus invitant les communes à digitalisés et promouvoir leur végétalisation, a même son petit surnom : le « vegetal hacking ».
Des villes 100% écologiques
D’une façon générale, les enjeux de demain nous amènent à imaginer des villes entièrement vertes. Comprenez, par là, des villes éco-responsables, limitant au maximum leur production de déchets et de CO2, recyclant leurs consommables… L’intérêt de ces villes n’est pas seulement de préserver la planète et d’envisager un futur à l’urbanisme actuel, mais aussi de créer un intérêt touristique. Oui, des touristes pourraient envisager de visiter une ville réputée pour être « verte » si elle est innovante.
L’exemple de Masdar City, ville verte
À Abu Dhabi, par exemple, une ville 100% écologique a été créée, Masdar City, « masdar » signifiant la « source » en arabe. 7 km², un objectif de 50 000 habitants annoncés et, surtout, pas de pétrole, ni de déchets… Énergies propres, architecture bioclimatique, navettes et voiturettes autonomes électriques : tout y est pensé pour limiter l’impact de l’homme sur son environnement.
Des laboratoires pour la recherche et le tourisme
Pour l’heure, Masdar City demeure un grand laboratoire de la recherche autour des énergies renouvelables, de l’urbanisme et de l’écologie, voire une vitrine purement touristique pour les Émirats Arabes Unis. Mais qui sait… Demain, peut-être vivrons-nous tous dans des Masdar City ?